Comment expliquer ce qu’est le QI GONG

À vous qui pratiquez peut-être déjà le Qi Gong : comment définiriez-vous cette pratique ?

C’est une question que l’on me pose souvent, et à laquelle je reste toujours un peu bouche bée ! Comment expliquer quelque chose de si simple et de si complexe en quelques mots ? Comment trouver les bons termes, ne pas expliquer seulement la pratique mais aussi la théorie sans perdre les oreilles qui m’écoutent ? J’aimerais m’essayer à cet exercice par écrit, ici.

Les éléments autour de nous sont animés par une force de vie, une force qui met en mouvement tout ce qui constitue notre univers, et fait qu’il y a des choses qui se passent, qui s’échangent, qui établissent une relation. Je vous présente : le QI.

La répétition, la méthode, le rythme font appel à un travail, un apprentissage, qui ne s’arrête jamais, car tant qu’il y a une force de vie, il y a mouvement. Je vous présente ici : le GONG.

Le Qi Gong prend racine, s’appuie sur la respiration et s’ancre sur une sensibilité, une vigilance de ses sensations internes (on parle de « proprioception »).
Une fois que le mouvement, la mécanique est apprivoisée, la respiration est coordonnée, l’attention est portée sur soi-même, le monde interne, l’instant présent, sur ce qui se passe à l’intérieur de son propre corps. Il ne s’agit pas de visualiser, d’imaginer, mais de ressentir, repérer, identifier ce qui se passe, sur la peau, sous la peau, dans les articulations, les organes, les muscles, les parties du corps, être attentif à l’endroit où notre esprit est emmené pendant la pratique et après le mouvement.

Les objectifs sont pluriels :

  • Retrouver ou trouver une fluidité, une souplesse permettant la circulation de la Vie, permettant l’adaptation à des situations en perpétuel changement.
  • Développer une grande force physique et mentale, tel des combattants.
  • Reprendre les commandes de son être en entier et de retrouver un équilibre naturel, dans son environnement propre, avec une autonomie.
  • Harmoniser son coeur, sa respiration et ses mouvements : retrouver/garder un bien-être.
  • Lâcher-prise de plus en plus profond afin qu’il s’inscrive dans une mémoire corporelle.

« Lao Zi, un jour, était assis depuis fort longtemps, sans bouger, au pied d’un arbre. Ses élèves, intrigués lui demandèrent : « Maître, que faites-vous donc ? » Lao Zi répondit :  » je pratique le QI Gong. » « Qu’est que le QI Gong ? » demandèrent-ils alors, et le maître dit : « c’est tout simplement être en harmonie avec la nature. »

Liu Dong (2005), la voie du calme, Paris Ed. Grancher, p. 15

Sources/références :

  • Nathalie Baste, (2016) Méthodes de relaxation en 37 notions, Ed. Dunod, page 36

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